dimanche 30 mai 2010

Poireaux vinaigrette (les poireaux, ça pousse pas dans la jungle)

On ne choisit pas du tout les plats qui vont nous manquer quand on s’expatrie.

Avant de partir habiter à peu près au niveau de l’équateur, loin de sa Normandie natale, une petite française pourrait penser que, ce qui lui manquera le plus, c’est le fromage et la charcuterie. Pas du tout. Ce qui lui a manqué le plus, c’est les poireaux. Les poireaux vinaigrette.

Les poireaux, ça pousse pas dans la jungle.


Poireaux vinaigrette
Pour 2 expatriés en manque de légumes non exotiques

2 poireaux, pas trop gros
1 cc de moutarde de Dijon
1 cs de vinaigre de vin
2 cs d’huile (celle que vous voulez, mais moi ici je préfère une huile plutôt neutre, tournesol ou pépin de raisins, par exemple. De façon classique, on met plutôt 3 cs d’huile pour 1 cs de vinaigre, moi je n’en mets que 2, j’aime bien la vinaigrette qui arrache)
1 pincée de sel, du poivre
facultatif : 1 œuf dur

Couper les extrémités des poireaux, en gardant tout de même la plupart des feuilles vertes (c’est pour ça que vous aurez choisi des poireaux pas trop gros et pas trop coriaces), laver soigneusement.
Couper chaque poireau en 3 tronçons, placer les poireaux dans le fond d’une assiette ou d’un plat creux, ajouter 3 à 4 cs d’eau, recouvrir le plat d’un film étirable, percé de quelques coups de fourchette. Cuire 3 min / 3 min 30 au micro-onde à pleine puissance. Laisser refroidir (et continuer la cuisson) sans découvrir pendant 5 minutes. J’aime bien ce mode de cuisson qui a l’avantage d’être rapide et de conserver une belle couleur verte aux poireaux.

Préparer la vinaigrette en mélangeant la moutarde, le vinaigre, l’huile, le sel, et poivrer généreusement. Ajouter éventuellement un œuf dur passé à la râpe à gros trous.

Servir les poireaux tièdes ou à température ambiante avec la vinaigrette, et déguster en se languissant de son pays natal.


Voilà, j’ai publié cette petite recette pour le concours organisé par Mademoiselle A, expatriée à San Francisco, et qui nous demande de lui envoyer une photo, ou un dessin, de ce qui nous manquerait si nous devions quitter notre pays natal. Si vous voulez participer, faites super vite, c’est jusqu’à demain soir 31 mai.

Et puisque j’adooore les concours, je relaie le quiz de Philou. Ce jeu est fait pour vous si vous aimez passer des heures à surfer sur les blogs de cuisine. Là, vous avez jusqu’au 20 juin. Et n’hésitez pas à participer : plus il y a de participants, plus le lot à gagner sera gros et gourmand !
Je retourne de ce pas plancher sur le quiz, je n'ai pas encore tout trouvé...
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samedi 29 mai 2010

La boulette (de bœuf/steak haché surgelé). Ma recette de base.

J’ai choisi ce titre parce que « La boulette, recette universelle » est un titre un tout petit peu trop présomptueux. Après tout, je ne cuisine des boulettes que depuis quelques mois. Alors que la boulette date du néolithique, au moins. Alors que la boulette est mangée partout dans le monde, même que des érudits lui consacrent des livres, et des livres. Même les scientifiques l’étudient : je vous invite d’ailleurs grandement à  rendre visite aux boulettologues. Merci au passage à Ariane Grumbach (diététicienne anti-régime) pour ses articles qui m'ont fait découvrir la boulettologie, discipline passionnante qui mêle à la fois la science pointue, la poésie et la franche rigolade. 


Pour une fois qu’un truc qui est à la mode en cuisine (oui, la boulette est à la mode, n’avez-vous donc pas remarqué les nouvelles recettes qui déferlent chaque jour dans vos agrégateurs RSS ?) est à portée de ma bourse, je n’allais quand même pas attendre l’année prochaine pour en parler. Non, je sais que c’est aujourd’hui que vous avez besoin d’une recette pour transformer vos banals et déprimants steaks hachés surgelés en un plat chic et pas cher, comfort-food  et fashion à la fois.

Modestement, je vous livre donc ma recette de base, à peine salée, pas poivrée, pas épicée, et qui appelle à grand cri la modification (de là à dire que c’est encore une recette inutile, le pas est petit, mais je ne le franchirai pas. Je vous en laisse la responsabilité). C’est donc là que vous intervenez, et que vous donnez libre cours à votre imagination débridée, en remplaçant le bœuf et tout les autres ingrédients par ce que vous voulez.

Je vous donne tout de même mes versions favorites (au bœuf seulement, parce que sinon on ne s’en sortira pas) :
-    La version toute simple au cumin : une bonne cuillère à café de cumin dans la farce, les boulettes roulées avant cuisson dans un mélange moitié chapelure, moitié semoule de blé dur pour qu’elles soient extra croquantes, à tremper dans une sauce pimentée. Ou à fourrer dans un sandwich tartiné de houmous avec quelques crudités.

-    La boulette de bœuf à la menthe : une bonne poignée de menthe fraîche, une petite poignée de coriandre fraîche, les feuilles finement ciselées et mélangées à la farce.

-    Les boulettes sauce bolognaise : un peu d’herbes méditerranéennes comme le basilic ou l’origan dans la farce, les boulettes d’abord dorées au fond d’une casserole puis mises à mijoter, doucement et longtemps, dans une sauce tomate.

Boulettes de bœuf, recette de base

200 g de viande de bœuf, hachée
1 petit oignon
1 belle gousse d’ail
1 œuf
1 pincée de sel
2 cs bombées de chapelure, ou une petite tranche de pain, soit 20 à 30 g, environ (Pas plus : au-delà de 18,52 % de pain par rapport au poids de viande, la boulette devient molle au lieu d’être tendre. Ce n’est pas ce que vous recherchez)

facultatif : une cs bombée de farine, ou de maïzena, ou de chapelure, pour rouler les boulettes avant la cuisson.
Un peu de matière grasse, celle que vous voulez, pour y dorer les boulettes.


Si vous utilisez du pain au lieu de chapelure, vous pouvez le tremper dans un liquide pour l’amollir avant de l’intégrer à la farce. Certains utilisent du  lait. Moi je ne vois pas la différence avec du pain trempé dans l’eau, alors j’utilise de l’eau. Essorez parfaitement le pain en le pressant fermement pour ne pas trop humidifier la farce.
Hacher finement l’oignon et l’ail.
Mélanger tous les ingrédients de la farce pour obtenir un mélange homogène. Façonner les boulettes entre les paumes de vos mains.
Éventuellement, rouler les boulettes dans la farine, la maïzena ou dans un peu de chapelure.
Faire dorer les boulettes à la poêle dans un peu de matière grasse.
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dimanche 23 mai 2010

Pois chiches rôtis


J’avais repéré ces pois chiches rôtis il y a déjà un bout de temps, chez la gourmande modeste. Son blog n’est plus accessible, c’est une vraie tragédie, mais vous pouvez tout de même trouver certains de ses billets sur paperblog.
Depuis, j’ai vu la recette publiée ici (plus ancien, en fait) ou très récemment , je ne publie donc rien de nouveau.

Je me suis décidée à cuisiner ces pois chiches parce que je voulais m’inspirer d’une photo d’amandes de Lara Ferroni. Il paraît que la première chose à faire pour progresser en photographie, c’est de s’entraîner, et de s’entraîner encore. Moi, j’aime bien essayer de « reproduire » des photos qui me plaisent, je trouve que ça m’apprend beaucoup.
Dès que j’ai vu ce fond bleu, j’ai eu envie d’essayer, et je suis allée illico démonter la porte du placard sous mon évier, qui se trouve être peinte d’un bleu intense. Je n’avais pas d’amandes, j’ai donc cuisiné ces pois chiches.

En fait, si vous pouviez éviter de cliquer sur le lien des photos de Lara, ça m’arrangerai. Parce que même si j’aime assez mes photos avec ce fond bleu qui me fait penser à la Grèce, elles sont pleines de défauts (à moitié floues, notamment). Je sais que vous allez rigoler si vous les comparez avec celles de Lara. S’il vous plait, s’il vous plait, n’y allez pas.
Bon, par contre, si vous avez des conseils ou des critiques (constructives, hein ^^), je suis preneuse.

Les pois chiches, eux,  étaient bons. La prochaine fois, j’y mettrai plein, plein de wasabi, façon petits pois japonais.


Vous voulez vraiment une recette ?

Pois chiches rôtis

Des pois chiches cuits
Du sel, des épices (plein de sel, et plein d’épices, c’est tout l’intérêt de la chose). Cumin et piment ici.
Un filet d’huile

Mélanger les ingrédients, cuire les pois chiches environ 20 min à four chaud jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés et croustillants.
Ca peut aussi se faire à la poêle, paraît-il.
Manger chaud ou tiède. (Une fois complètement refroidis, l’intérieur des pois chiches devient un peu cartonneux, c’est moins bon).
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jeudi 20 mai 2010

Crackers au fromage, extra fins, extra croquants


Ces crackers au fromage sont bons. Très bons. Très très très bons.
J’en ai mangé un bon tiers en douce dans la cuisine, tout en surveillant les fournées successives. Le reste a été dévoré au repas. J’ai du me faire violence pour résister aux yeux de Bambi de mon homme qui voulait tous les terminer, et j’ai réussi à sauver in extremis 7 crackers pour pouvoir faire des photos et illustrer ce billet.
7 crackers que j’ai dégustés en douce dans la cuisine sitôt les photos expédiées.

La recette est adaptée du livre « les meilleures bouchées finger food » de Benoît Molin.
La pâte est facile à faire, il suffit de mixer au robot les fromages et le beurre, puis d’amalgamer les ingrédients. On roule un boudin dans lequel on coupe des tranches fines après réfrigération, et chaque tranche est à nouveau étalée au rouleau, pour qu’elles soient aussi fines que du papier. C’est là que ça se corse un peu. Benoît oublie de nous dire que si on étale les crackers directement au rouleau, ils se collent à celui-ci, et bonjour la galère pour les décoller. La solution, c’est d’étaler chaque tranche de pâte entre deux feuilles de film étirable : elles collent tout autant, mais le film se décolle très facilement des crackers qui peuvent alors être déposés  sur la plaque de cuisson. Tout ça est un peu long à faire, il faut bien l’avouer. Mais le résultat en vaut la peine. J’ai déjà dit que ces crackers étaient extra fins, extra croquants, extra bons ? Bon, oui, c’est déjà fait, d’accord.

En vérité,  pour le croquant, je soupçonne les biscuits de ramollir à vitesse grand V. Nous les avons mangés rapidement après cuisson, mais les derniers mangés quelques heures après avaient déjà pris un peu d’humidité. Ils étaient toujours bons, mais un tout petit peu moins croustillants. J’avoue que je n’ai pas le début d’une solution pour parer à ce problème qui risque d’être un peu embêtant si vous voulez par exemple cuire les crackers la veille d’un apéro. Peut-être qu’une bonne vielle boite en fer pourrait fonctionner ?

J’ai tout de même adopté cette recette. L’association mimolette / graines de tournesol fonctionne bien : j’ai déjà parlé de mon goût pour les graines de tournesol, et j’aime beaucoup la couleur orangée apportée par la mimolette. Mais j’ai déjà pleins d’autres idées pour varier les plaisirs : du chèvre et des noisettes, du bleu et du pavot, du comté et des graines de courges… Et vous, vous les ferez à quoi ?


Crackers au fromage, extra fins, extra croquants

Je n’ai pas compté le nombre de crackers obtenus, mais il y en avait au moins 40, peut-être 60 ?

55 g de mimolette
10 g de parmesan
3 cc d’eau
30 g de beurre
35 g de farine
2 pincées de sel
10 g de flocons d’avoine
15 g de graines de tournesol
un tout petit peu d’huile pour huiler le papier cuisson

Hacher dans le bol d’un mixer la mimolette, le parmesan, l’eau et le beurre. Ajouter le reste des ingrédients et amalgamer le tout.
Façonner la pâte en un boudin d’environ 3 cm de diamètre, l’envelopper de film étirable et le mettre à durcir au réfrigérateur une heure (j’ai mis le boudin au congélateur pour une quinzaine de minutes).

Découper de fines tranches dans ce boudin, et étaler très finement chaque tranche au rouleau entre deux couches de film étirable, pour qu’elles soient aussi fines que du papier (c’est un peu exagéré, prenez donc cette précision comme une métaphore). 


Étaler 2 ou 3 gouttes d’huile sur une feuille de papier cuisson et la poser sur une plaque. Déposer les crackers sur cette plaque. Cuire au four préalablement préchauffé à 200° pendant 7 à 10 minutes, jusqu’à ce que les bords soient légèrement dorés. Surveiller soigneusement la cuisson, les crackers crament vite dès qu’ils sont cuits.
Refroidir sur une grille.

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mardi 18 mai 2010

Haricots verts aux olives


Les haricots verts s’accommodent bien des sauces classiques pour les pâtes, et notamment des sauces à base de tomate. Il y a les classiques haricots verts à la sauce provençale, les haricots verts à la bolognaise, et les haricots verts à la tomate et aux olives !

J’ai vraiment bien aimé ce plat rapide à préparer. C’est une recette sans prétention, parfaite au quotidien, mais qui mérite à mon avis la première place du repas, simplement accompagnée de riz, ou pourquoi pas, de quinoa. 

Haricots verts aux olives 
Pour deux personnes

Des haricots verts, légèrement précuits si vous utilisez des haricots frais ou surgelés.
Une poignée d’olives noires (une quinzaine d’olives)
1 petit oignon
1 gousse d’ail
1 cs d’huile d’olive
2 cs bombées de pulpe de tomate
quelques tomates cerises
un peu de parmesan

Hacher grossièrement l’oignon, l’ail et les olives dénoyautées. Faire revenir rapidement ce mélange dans une poêle ou une sauteuse avec une cs d’huile d’olive.

Ajouter les haricots verts et la pulpe de tomates, mélanger, continuer la cuisson quelques minutes. Ajouter les tomates cerises dans la sauteuse au dernier moment, stopper la cuisson quand elles sont chaudes.

Servir les haricots et saupoudrer d’un peu de parmesan rapé.

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dimanche 16 mai 2010

Le 16 mai, c’est la saint Baguette Honoré

Et Honoré, c’est le saint patron des boulangers, des pâtissiers et des meuniers. A cette occasion, je me suis amusée à prendre en photo l’excellente baguette tradition vendue par mon boulanger de quartier.


Avec un budget alimentation serré, je fais le plus souvent mon pain. J’aime travailler la pâte, j’adore l’odeur du pain en train de cuire et je crois bien qu’une tartine beurrée de pain encore tiède est mon plat préféré.


Pourtant, même si mon pain est (très) bon, il ne rivalise pas avec le travail des bons artisans. Alors, quand j’ai un euro à dépenser, j’achète une baguette chez mon boulanger. Parce qu’en attendant des jours meilleurs, c’est à peu près le seul produit artisanal que je puisse encore me payer. Merci, les boulangers !
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vendredi 14 mai 2010

Agnolotti poêlés, farcis au lieu noir et houmous de petits pois

 
Dès mon inscription sur Hellocoton, Flou est venue m’inviter à participer à son concours : pasta ! Elle m’avait bien cernée : ça faisait un bon moment que j’avais envie de me lancer dans la fabrication de pâtes fraîches. Mais sans machine à pâte, sans expérience aucune, sans recette vraiment éprouvée, j’avais un peu peur de me lancer dans un truc propre à engendrer crises de nerfs et jets de boules de farine collante sur les passants par la fenêtre de ma cuisine.

Alors je me suis lancée en suivant scrupuleusement sa recette. Bien m’en a pris. Le résultat : zéro crises de nerfs, et plein de pasta extra dans mon estomac. Après la pas si dure épreuve du pétrissage (facilité si vous faites ça devant une vidéo bien énervante. J’ai choisi à l’extrême droite du Père) et après le repos mérité, la pâte ne colle pas, elle est douce comme un lobe d’oreille, et est vraiment facile à travailler et à étirer. 
Avec une première fournée de pâtes fraîches, j’ai fait plein de tagliatelles. Ou était-ce plutôt des maltagliati, des « mal taillées » ?  Enfin, c’était de longs rubans. Pas vraiment réguliers car taillés au couteau mais délicieux. Je les ai simplement mangés au beurre, et après aussi à la sauce tomate en bocal. C’était bon, mais vous n’auriez pas voulu voir cette recette ici, si ?

J'ai donc fait une seconde fournée pour ma recette inventée. Il n’y avait guère de contraintes. En effet, la pasta est accommodante : y a-t-il un ingrédient qui ne lui convienne pas ? Elle est voyageuse : de l’orient à l’occident, y a-t-il un pays qui ne la cuisine pas ? Enfin, la pasta est polymorphe : de couleurs et de formes innombrables, j’avais l’embarras du choix.

J'ai donc suivi mes envies : j’avais envie de pâtes farcies. Farcies comme des raviolis, mais poêlées et croustillantes comme les gyoza japonais. Pour la farce, j’avais un filet de lieu noir, et envie de petits pois au tahin. J’ai fourré tout ça dans des ronds de pâte, et préparé une crème d’ail pour faire trempette. De façon assez surprenante, ces chaussons plutôt improbables se sont révélés délicieux.

Et une fois les pâtes préparées, prises en photo, et mangées, en faisant quelques recherches au moment de rédiger ce billet pour trouver un nom à ma recette, wikipédia m’apprends que je n’ai mangé ni des raviolis poêlés ni des gyozas italiens mais des agnolotti : des pâtes farcies semi-circulaires, en forme de chapeau de curé, qui peuvent être bouillis ou cuits à la poêle avec un peu de beurre.  Bon, d'accord, mes chapeaux sont un peu biscornus, mais j'ai quand même réinventé sans le savoir une forme de pâte !


Agnolotti poêlés, farcis au lieu noir et houmous de petits pois
Pour environ 16 agnolotti

Pour les pâtes : 
semoule de blé dur fine 85 g
eau 85 g
farine 100 g
2 pincées de sel

Pour la farce :
un filet de lieu noir (environ 200 g)
2 cc de baies roses grossièrement concassées
200 g de petits pois (frais c’est chic mais ruineux, surgelés c’est bien)
2 cc bombées de tahin
sel
une noix de beurre ou un peu d’huile pour la cuisson des pâtes

Pour la crème d’ail :
1 tête d’ail.
70 ml de crème liquide
1 pincée de sel

Crème d’ail : Cuire les gousses d’ail non épluchées dans une casserole avec un peu d’eau pendant une vingtaine de minutes.
Quand les gousses d’ail sont bien tendres, les égoutter puis les éplucher : il est facile de récupérer la pulpe simplement en pressant les gousses. Écraser finement la pulpe d’ail, mélanger avec la crème liquide, saler légèrement.

Préparation de la pâte : mélanger la farine, la semoule de blé dur, le sel et l’eau. Pétrir pendant 30 minutes cette pâte qui a la consistance de pâte à modeler plutôt dure.
Couvrir et laisser reposer 30 min.

Étaler finement la pâte (+/- 2 mm), et découper des cercles de 10 cm de diamètre. J’utilise une fidèle boite de conserve conservée à cet effet.

Préparer la farce : Cuire rapidement le poisson dans une poêle antiadhésive, l’émietter et le mélanger avec les baies roses écrasées, saler légèrement.
Cuire les petits pois (5 minutes au micro-ondes chez moi) , les mixer grossièrement, ajouter 2 cc de tahin et un peu de sel.


Montage et cuisson des agnolotti :

Poser sur chaque rond de pâte 1 cc de purée de petits pois et 1 cc de poisson, refermer en deux et appuyer fermement sur les bords avec le bout d’une fourchette.

Si vous ne cuisez pas les pâtes immédiatement, congelez-les, même pour quelques heures. Si vous les conservez crus au réfrigérateur, la farce humide va détremper la pâte et les raviolis seront difficilement manipulables, voire troués, en bref beaucoup moins présentables.


Mettre une noix de beurre ou un peu d’huile dans une poêle chaude. Poser les agnolottti et les faire dorer légèrement. Ajouter un peu d’eau (4 à 5 cs) et couvrir. Quand l’eau est complètement évaporée, retourner les pâtes pour dorer légèrement l’autre coté.
Servir avec la crème d’ail tiède.

Edit : j'ai remporté ce concours, ex-aequo avec Brigitte qui a écrit un très beau texte que je vous invite à lire.

Vous trouverez le récapitulatif des participations au concours ici, et les résultats .
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dimanche 9 mai 2010

Croquettes au poulet (croquetas de pollo)


Si vous aimez les tapas, vous connaissez très probablement les « croquetas de pollo », en espagnol dans le texte. Ces  croquettes de poulet sont extra croquantes à l’extérieur, extra moelleuses à l’intérieur : délicieuses dedans et dehors.

Comme pour la tortilla, j’ai adapté une recette du livre de Denise Laroutis «La cuisine espagnole de mère en fille».  La recette diffère un peu des recettes classiques de croquettes car elle utilise du bouillon de volaille à la place du lait pour confectionner la béchamel. D’autre part, ces croquettes sont parfumées à la cannelle : j’ai d’ailleurs diminué de moitié la quantité par rapport à la recette originale par égard pour mon palais peu habitué à cette épice dans les plats salés. Au final on retrouve bien le goût de la cannelle, mais sans qu’il soit trop présent.
Enfin, j’ai mélangé à la chapelure un peu de semoule de blé dur fine pour obtenir une croûte encore plus croquante.

La recette est plutôt facile, mais assez longue à réaliser. Il est indispensable de faire la béchamel à l’avance et de bien la laisser refroidir et prendre en masse pour pouvoir façonner les croquettes. Si vous voulez zapper cette étape et façonner directement les croquettes avec la pâte encore tiède, il faudra ajouter plus de farine (environ 40/50 g de plus ?), et la texture des croquettes sera un peu moins crémeuse à l’intérieur.
La rapidité de la réalisation dépend aussi de la taille des croquettes : ça va vite si vous faites des croquettes grosses comme des petits œufs de poule (on en obtient alors 15/20 avec les proportions ci-dessous), et beaucoup plus long si vous faites des mini-croquettes de la taille d’œufs de caille (vous en aurez alors 70/80 avec les même quantités). J’ai testé les deux tailles, et ma préférence va largement vers les toutes petites.

Une fois passées dans la chapelure et avant d’être frites, les croquettes peuvent être congelées sans problème sur un plateau, bien séparées les une des autres. Une fois congelées elles ne colleront plus entre elles et vous pouvez alors les mettre ensemble dans un sac. 


Croquettes au poulet


- 200g de restes de poulet rôti (ou 2 blancs, cuits) haché assez finement
- 4 œufs
- 50 g de beurre
- jus de poulet rôti (facultatif)
- 1 petit oignon
- 50 g de farine
- 1 à 1.5 cubes de bouillon de volaille + 50 cl d’eau
- 3 grosses cs de chapelure (j’y ai ajouté 1 cs de semoule de blé dur fine)
- 1 ou 2 pincées de muscade fraîchement râpée
- ¼ cc de cannelle en poudre
- Huile pour frire les croquettes (arachide pour moi, il est possible d’utiliser de l’huile d’olive)

Faire bouillir 50 cl eau et y ajouter 1 à 1.5 cubes de bouillon de volaille pour obtenir un bouillon corsé.
Hacher l’oignon très finement, et le faire revenir quelques minutes dans le beurre sans le faire colorer. Ajouter la farine, mélanger quelques instants.  Mouiller ensuite avec le bouillon, mélanger vivement pour que la sauce soit bien homogène.

Ajouter ensuite le poulet et éventuellement le jus, la muscade et la cannelle. Cuire à feu doux en remuant presque constamment pendant une dizaine de minutes.
Retirer du feu et ajouter 2 œufs battus, remuer vivement pour éviter que les œufs ne coagulent en  formant des grumeaux. Remettre la casserole sur le feu et cuire encore 2 min.

Réfrigérer pendant au moins 3 heures.


Dans une assiette creuse, battre les deux œufs restants à la fourchette avec un peu d’eau ( 2/3 cs environ). Préparer une seconde assiette avec la chapelure.
Façonner ensuite les croquettes en roulant la pâte entre les paumes (avec les mains humides, c’est plus facile), les passer dans l’œuf puis la chapelure.

Faire frire les croquettes à la poêle dans un peu d’huile chaude en les retournant régulièrement jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées de tous les côtés. Il est possible sinon de faire frire les croquettes dans un bain d’huile à la friteuse. Servir bien chaud, avec des quartiers de citron.
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vendredi 7 mai 2010

Spaghettis au citron


Vous voulez un peu de soleil dans votre assiette ?  Vous en avez assez des spaghettis sauce tomate ? Vous ne savez pas quel accompagnement préparer pour votre poulet rôti ? La solution : les spaghettis au citron !

Pour le substitut au soleil, la solution du pauvre, c’est le spigol : un ersatz de safran, présenté dans de tous petits sachets, dans une boite au look délicieusement rétro.
C’est un mélange de colorants alimentaires et d’épices : curcuma, piment doux et une dose quasi homéopathique de safran (0.3 %). Autant dire tout de suite que comme tout ersatz qui se respecte, il n’apporte pas du tout le parfum de la plus chère des épices. De goût plutôt discret (on reconnaît surtout le curcuma), son intérêt réside principalement dans son pouvoir colorant : un seul sachet et le riz, les pâtes ou la soupe de poisson prennent une éclatante couleur jaune d’or.
On le trouve dans tous les supermarchés français, mais il est souvent planqué hors de vue au ras du sol : ceux qui ont l’habitude de scruter les rayons à la recherche des produits premiers prix n’auront pas de mal à le dénicher. Il est parfois rangé du coté des épices, ou des bouillons cubes, ou encore dans le rayon « produit du monde ».

Mi-avril, j’ai eu le plaisir de remporter le concours organisé par Aymeric Pataud pour promouvoir sa gamme de mélanges d’huiles essentielles Délice&Sens, et j’ai donc gagné la gamme complète des produits. Aymeric m’a gentiment remis les flacons lorsque je suis passée voir son stand à la foire de Paris. Ils sont beaux, non ?
Depuis, je teste, j’expérimente, je goûte et je parsème presque tous mes plats de petites gouttes parfumées. Je n’ai donc pas pu m’empêcher d’en ajouter dans mes pâtes. Je vous rassure, cette  recette des spaghettis au citron est tout à fait délicieuse sans les huiles. Mais si jamais vous en avez sous la main, elles ajoutent une vraie profondeur, et le spigol ne s’est pas plaint d’une si précieuse compagnie !

Spaghettis au citron

Pour 2/3 assiettes

des spaghettis, qsp votre appétit
1 citron
1 gousse d’ail
1 cc d’origan séché ( ou thym, basilic…)
1 sachet de spigol (ou un peu de curcuma, voire du safran si vous avez les moyens)
2 cs de jus de poulet rôti ( ou d’huile d’olive, ou du beurre)
1 pincée de sel
facultatif : 3 gouttes de mélange d’huiles essentielles zest, 3 gouttes de mélange d’huiles essentielles garrigue
facultatif : un peu de parmesan râpé, j’en mets 1 cc par personne


Cuire les spaghettis dans une grande quantité d’eau bouillante salée.
Pendant ce temps, laver soigneusement le citron et râper le zeste. Éplucher la gousse d’ail et la râper aussi. Mélanger les zestes, l’ail, l’origan, le spigol, le jus de poulet ou la matière grasse choisie,1 pincée de sel et le jus de la moitié du citron. Ajouter éventuellement les huiles essentielles.

Mélanger intimement cette sauce aux spaghettis égouttés, ajouter le parmesan et servir aussitôt.
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mercredi 5 mai 2010

Tortilla a la española


« Elle plait à tous, on la mange chaude, froide, en tapa, en entrée, en plat avec une salade, en pique-nique. On la fait quand on n’a rien et c’est toujours un régal, surtout avec cette recette de famille inratable ».

Voici comment Denise Laroutis décrit la « tortilla à la espanola » dans son livre « La cuisine espagnole de mère en fille». Je n’ai pas pu trouver mieux pour décrire cette omelette aux pommes de terre ibérique, alors je cite !

Le livre est paru en 2005, ce n’est donc pas une nouveauté, mais si vous cherchez un livre de cuisine espagnole quotidienne et familiale, je vous le conseille vivement. Les recettes sont simples, bien expliquées avec beaucoup de tours de mains bien utiles. J’ai d’ailleurs pu servir pour la première fois une omelette aux pommes de terre présentable : d’habitude chez moi c’est plutôt version patates sautées aux œufs brouillés, en tas informe dans l’assiette, j’ai donc comme vous pouvez le voir fait de grands progrès grâce aux secrets de cuisine de la maman de Denise.

Côté recettes, on y trouve les grands classiques comme la paella ou le cocido, de nombreuses idées de tapas toutes alléchantes, et aussi pas mal de recettes de légumes (par exemple des bettes aux raisins secs et aux noisettes, ou encore une salade de carotte et céleri). Je pourrai vous retranscrire l’index : toutes les recettes de ce livre me tentent, sans exception.

Tortilla a la española

6 œufs
6 pommes de terres moyennes (la recette originale prévoit 8 pommes de terre, mais bon, je n’en avais pas plus : ça n’a pas changé grand-chose, et ce genre de recette s’adapte au contenu du placard)
1 gros oignon jaune ou 2 moyens (ou pas d’oignons du tout selon votre goût, moi j’en ai mis 2 gros)
6 cs d’huile d’olive
sel, poivre

Peler les pommes de terre, les couper en petits dés, les rincer et les laisser dans un grand saladier, couvertes d’eau fraîche.
Peler les oignons, les hacher grossièrement. Les ajouter aux pommes de terre dans l’eau.
Faire chauffer 3 cs d’huile d’olive dans une poêle. Quand l’huile est chaude, mais pas trop, ajouter les pommes de terres et les oignons rapidement égouttés (il doit rester un peu d’eau)
Sur un feu modéré, retourner les pommes de terre de temps en temps pour qu’elles n’attachent pas, ne se colorent pas, en les écrasant même légèrement à la fourchette. Saler et poivrez. Au bout de 20 à 30 min, les pommes de terres sont moelleuses et cuites. Arrêter le feu et laisser tiédir. (Les oignons et pommes de terre peuvent être cuits à l’avance et l’omelette réalisée au moment du repas)

Dans un saladier assez grand battre les œufs à la fourchette. Saler et poivrer, y ajouter les pommes de terre et mélanger le tout.


Faire chauffer dans une poêle à feu moyen 2 cs d’huile d’olive, puis y verser la préparation, régulariser la surface avec une fourchette et laisser cuire et épaissir pendant 5 à 6 min.
Quand le dessous est bien doré et le dessus presque pris, retirer la poêle du feu, prendre un grand couvercle (ou un grand plat) s’adaptant bien à la poêle. Poser le couvercle sur la poêle fermement et retourner d’un seul geste, sans hésiter (mieux vaut se placer au-dessus de l’évier, quelques gouttes risquent de s’échapper).





Reposer la poêle sur le feu, ajouter 1 cs d’huile d’olive,  faire glisser la tortilla du couvercle dans la poêle et laisser dorer pendant 3 min. Eteindre  le feu, attendre quelques secondes et faire glisser sur le plat de service. Servir chaud ou froid.
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mardi 4 mai 2010

Soupe à la poitrine d’agneau, épinards et haricots blancs à la tomate


Encore une soupe ! Celle-ci est improvisée à partir de poitrine d’agneau. Le morceau était trop étique pour être mangé grillé, il a donc fini bouilli. Pour le reste des ingrédients, c’est le placard qui a dicté la recette : une petite boite de haricots blancs à la tomate, une boite de tomates pelées, et des épinards surgelés. Et pour ensoleiller l’assiette, j’ai épicé avec un fond de ras-el-hanout, du gingembre et du curcuma.


Soupe à la poitrine d’agneau, épinards et haricots blancs à la tomate

1cs d’huile
1 oignon
2 gousses d’ail
1 morceau de poitrine d’agneau
1 cc de ras-el-hanout, 1 cc de gingembre en poudre, 1 cc de curcuma, sel, poivre.
1 bouillon cube
1 grosse boite de tomates pelées
1 litre d’eau environ
1 petite boite de haricots blancs à la tomate (ou au naturel)
250 g environ d’épinards en branches surgelés

Dans le fond d’une cocotte-minute (ou d’une cocotte classique, casserole ou tout autre pot à votre disposition), dorez le morceau de poitrine d’agneau des deux cotés. Réservez la viande et faîtes dorer l’oignon et l’ail émincés.  Ajoutez les épices, touillez quelques instants, juste le temps d’embaumer la cuisine. Ajoutez la boite de tomates pelées avec le jus, écrasez grossièrement les tomates. Ajoutez environ 1 litre d’eau (le volume de la boite de tomates pelées, par exemple), et le cube de bouillon. Cuire environ 20 minutes à partir de la montée en pression si vous utilisez un autocuiseur, environ une heure si vous utilisez une casserole, jusqu’à ce que la viande se détache facilement des os.

Prélevez la viande, laissez un peu tiédir pour ne pas vous brûler les doigts et épluchez le morceau de viande : jetez les os, la peau et les parties trop gélatineuses, gardez la viande maigre coupée en petits morceaux que vous remettrez dans le bouillon.

Ajoutez les haricots blancs à la tomate avec leur jus et les épinards surgelés. Remettre sur le feu quelques minutes jusqu’à ce que les épinards soit décongelés et la soupe bien chaude. Rectifier éventuellement l’assaisonnement en sel, poivrez et servir.
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